octobre 29, 2019
Les céramistes québécois nous offrent de magnifiques pièces originales de qualité exceptionnelle. La forme, la glaçure, la fabrication et le type de cuisson confèrent à chacune de ces pièces un caractère unique qui en font des oeuvres d'art en soit. Voilà pourquoi vous trouverez rarement deux tasses ou deux théières identiques; c'est d'ailleurs ce qui rend ces pièces intéressantes et recherchées.
Au fil des ans, nous avons développé des partenariats avec différents céramistes d'ici qui ont à coeur la qualité de leurs produits. Ils n'utilisent aucun métaux lourds dans leurs glaçures qui sont cuites à des températures élevées (plus de 1200 degrés Celsius permettant de créer une glaçure sécuritaire.
Voici le deuxième de notre série de portraits de céramistes québécois.
Déjà 17 ans que Marie pratique, exerce et parfait son art, tantôt en France, tantôt au Québec dans son atelier de Pointe-St-Charles où je l’ai rencontrée. Alors que nos chemins auraient eu la chance de se croiser plusieurs fois depuis 2015, ce n’est que tout récemment que j’ai réellement découvert Marie Serreau. Ce fut un privilège de l’entendre m’expliquer passionnément et patiemment son travail, de visiter son atelier mais surtout, de découvrir la personne d’exception qu’elle est.
« Je glane mon inspiration dans la nature, les petits sourires du quotidien, mes rencontres d’ici et d’ailleurs, la musique et la poésie. Mes voyages en Amérique du sud, en Afrique, en Europe et au Canada m’ont nourrie de cette belle humanité qui nous entoure et que l’on rencontre où que l’on soit. »
Vous aurez compris qu’on retrouve d’emblée cette sensibilité et son amour de la céramique à travers ses pièces. La collection que j’ai choisi de vous présenter est issue de ses recherches amorcées en début d’été pour son exposition à l’événement « Parcours Céramique » dont elle est l’instigatrice et l’organisatrice depuis trois ans.
Les pièces de cette collection sont (évidemment) façonnées à la main. Plusieurs étapes sont nécessaires. L'artiste tourne, façonne, engobe (couleur mise sur la pièce crue). Ensuite, sur chacune d’elle, un dessin unique est gravé à la main par Marie à l’aide d’un petit outil de sculpture. Les pièces sont cuites une première fois au four électrique. La glaçure est ensuite appliquée et la pièce est finalement cuite une seconde et dernière fois.
On ressent tout le travail qu’exige une telle réalisation quand on tient enfin dans nos mains une de ses tasses remplie de chaï fumant ou d’un Oolong de haute montagne. Le plaisir est décuplé quand, comme dans ce cas, les parois sont fines, la glaçure de qualité et que la clarté de la couleur des pièces nous permet de profiter pleinement de la couleur de la liqueur du thé.
De retour au Cha Noir avec mes précieuses trouvailles, je me demandais ce qui m’avait le plus enchanté de cette découverte : les magnifiques tasses et théières ou l’histoire de cette femme assumée et accomplie grâce à son art?
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